Gestion du patron et du personnel
Il faut d’abord montrer l’exemple. De la tenue vestimentaire à l’honnêteté intellectuelle et matérielle. Dans une petite structure, tous se sait. Je n’ai jamais fait une note de frais non justifiée professionnellement, je n’ai jamais eu une carte de crédit au nom de la société. Je n’ai jamais eu une voiture de fonction, mais ma voiture personnelle (achetée d’occasion) et je faisais mes notes de frais chaque mois comme tout le monde. Je n’avais pas honte de mon salaire, qui n’était pas au fixe, mais au pourcentage: un faible fixe et un intéressement sur le chiffre d’affaires et évidemment un dividende en temps qu’actionnaire principale chaque année. Le dividende était la partie principale de ma rémunération ce qui me motivait à faire des résultats.
Certes, on dit qu'un patron est toujours seul et c'est normal puisqu'il a choisit d'être le patron donc le seul décideur. Mais il a une équipe à qui il doit laisser de fortes responsabilités et, peut-être par orgueil, je laissait faire en pensant être capable de rattraper le coup en cas de problème, ce qui est arrivé plusieurs fois. J'ai très tôt eu un téléphone portable (en bandoulière sur l'épaule avec ses 2 kg) afin de pouvoir me joindre si besoin était. Mais en 17 ans je n'ai jamais appelé un de mes employés pendant mes vacances ou hors des heures de travail et la réciproque, aucun de mes employés ne ma appelé. C'était ma manière de leurs faire confiance.
Après avoir montré l’exemple, il faut s’occuper du personnel, la partie la plus difficile pour un patron.
Le but pour un créateur d’entreprise est de gagner de l’argent. Le personnel est un mal nécessaire.
La grande difficulté est de gérer 6 personnes en début d’activité et 35 en fin d’activité en passant par 50 personnes à un moment. Dans un petit groupe, on est tous solidaires et le temps de travail ne compte pas. Je me souviens, avec bonheur, des moments à boire un verre, avec toute mon équipe le soir après 20 heures au bistrot du coin… La hiérarchie a pris trop de place et les rassemblements de moins en moins possibles.
Hélas, plus il y a de personnel moins ces moments de bonheur sont présents pour devenir inexistant.
Je faisais une évaluation annuelle avec chaque employé. Il ne faut pas tomber dans la facilité, à savoir, accepter des augmentations de salaire pour avoir la paix! Une augmentation de salaire est à vie, quelles que soient les difficultés futures de l’entreprise. Chaque fois qu’une augmentation est méritée, donner un objectif spécifique sur 6 mois et à objectif atteint, dans 6 mois faire l’augmentation. Vous avez gagné six mois!
Pour négocier, il faut être convaincu que personne n’est indispensable.
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